Commentaire descriptif

Un vieil homme innu enseigne à son petit-fils tout ce qu’il connaît. Ainsi, après la mort de son grand-père, l’enfant sait comment se nourrir, se loger, se vêtir et se soigner dans le plus grand respect de la nature. Cependant, un homme blanc fait son arrivée et lui propose d’échanger des armes contre des peaux. L’enfant accepte en pensant que l’homme va bientôt repartir. Mais voilà que d’autres hommes blancs, surnommés « Polichinelles » par l’enfant, font leur arrivée. Chacun à sa façon, ces hommes le dépouillent progressivement de son territoire, de ses connaissances et de tout ce qu’il est. Écrit par la première autrice innue à avoir publié un livre en français et en innu au Canada, ce conte philosophique fait la critique de la colonisation du peuple innu et de son territoire par les Blancs. Par l’entremise d’une série de rencontres avec les « Polichinelles » (le marchand, le prêtre, le médecin, etc.), le récit présente les différents aspects de cette dépossession aliénante. D’abord incrédule et bienveillant, l’enfant en vient à éprouver de la honte et de la colère à force de subir des injustices. Tragique, la fin du livre montre l’enfant réduit à « faire le fou avec les Polichinelles et à jouer à leurs polichinelleries ». Dénonçant le système colonial dont les peuples autochtones ont été victimes, le livre raconte de façon simple mais percutante une histoire profondément injuste.