Commentaire descriptif

La mère d’Armand l’oblige à se rendre dans un grand magasin pour acheter des vêtements. Le garçon trouve l’endroit trop bondé, trop bruyant et trop lumineux. De plus, il constate que ce commerce vend des vêtements similaires ne possédant, à la différence des siens, aucune histoire. Sa mère l’emmène alors dans une friperie, où sont vendus des vêtements uniques qui ont déjà été portés et, pour cette raison, qui sont liés à une histoire. La preuve en est que la vendeuse raconte à Armand les récits concernant différents vêtements qui se trouvent dans son magasin. Par la suite, le garçon choisit un chandail, un pantalon et des chaussettes dont les histoires lui plaisent. En retour, il souhaite apporter des vêtements trop petits pour lui. La vendeuse accepte, pourvu qu’il lui rapporte leurs histoires. Dans cet album, les vêtements de seconde main sont présentés comme des objets dont l’histoire constitue une valeur ajoutée. À cet égard, la friperie apparaît au jeune héros comme un lieu fascinant et vivant à l’opposé de la grande surface, où sont offerts des vêtements neufs et stériles. Les illustrations traduisent par ailleurs cette différence en montrant la boutique remplie d’objets hétéroclites aux couleurs et aux formes très diverses, alors que, dans la grande surface, des vêtements aux couleurs et aux formes identiques sont alignés. Les dessins, pleins de détails à observer, offrent également une incursion dans le vécu des personnes ayant porté les vêtements. Pour sa part, le texte livre au « je » l’expérience du jeune héros en mettant de l’avant les émotions et les sensations qu’il ressent au contact des vêtements et après avoir appris d’où ils viennent.