Commentaire descriptif

Un jour, les bombes se mettent à tomber sur la ville où Nastja vit avec les siens. Puis, la famille de la fillette décide de prendre le chemin de l’exil à la suite de la destruction de son appartement. Au fil de ses déplacements, toujours avec la peur au ventre, Nastja découvre les différents visages de la guerre. Elle fait aussi l’expérience de la solidarité en cheminant avec d’autres exilés rencontrés sur sa route. Ce n’est qu’au terme d’un long périple hivernal que la famille parvient enfin à traverser la frontière, ce qui lui permettra ultimement de trouver asile en France. Dans ce roman, une fillette raconte son expérience de la guerre et de l’exil. Si les personnages et les lieux de l’action sont fictifs, l’auteur mentionne dans une note en fin d’ouvrage que le roman lui a été inspiré par de jeunes réfugiés ukrainiens rencontrés dans une école. Une efficace tension dramatique traverse l’ensemble du récit, où les contingences de la guerre se succèdent à un rythme rapide pour mieux en révéler le caractère implacable et la violence aveugle. La narration de l’héroïne, fillette lucide et sensible, a pour effet d’alléger quelque peu la dimension tragique des événements. Cette narration met en lumière les aspects chaotique, imprévisible et cruel de la guerre, mais aussi la résilience, l’entraide et l’humanité qui demeurent, même dans les moments les plus sombres de l’histoire.