Commentaire descriptif

Madame Léopard conduit un autobus toujours plein à craquer. Puis, voilà que les passagers délaissent peu à peu l’autobus au profit de la voiture. L’autobus de Madame Léopard se vide et la route autrefois si calme se retrouve bientôt bondée de voitures polluantes et bruyantes. Pour faire de la place aux voitures, on coupe même l’arbre où la chauffeuse, désormais au chômage, dormait! Mais voilà que Madame Léopard a l’idée d’utiliser son vélo. La voyant faire, les autres animaux délaissent leurs voitures pour l’imiter. La route redevient ainsi un lieu agréable où circuler, l’arbre de Madame Léopard est replanté, et celle-ci reprend même du service comme chauffeuse. Cet album dénonce l’usage individuel de la voiture pour mieux démontrer les bienfaits du vélo et du transport en commun, deux modes de transport écologiques et plus sains pour ceux qui les utilisent. Le texte use de quelques éléments récurrents et de répétitions participant à structurer le récit et le texte. Par ailleurs, la chute de l’histoire, positive et amusante, crée un effet de boucle où l’héroïne retrouve la sérénité et le plaisir de conduire un autobus qu’elle avait au début du livre. Quasiment dépourvue de dialogues, la narration, au vocabulaire relativement riche, s’accompagne de peintures au style faussement naïf. Marquées par le rendu texturé de touches et de formes jouant avec les proportions, les peintures donnent vie à des personnages d’animaux à la physionomie amusante.