Commentaire descriptif

Ce docu-fiction donne la voix à des femmes et à des jeunes filles ayant servi de modèles à de grands peintres de l’Histoire. On y découvre ainsi Louise Weber, cette danseuse de cancan que Toulouse-Lautrec a prise comme modèle pour sa peinture La Goulue arrivant au Moulin Rouge avec deux femmes. On y trouve aussi Marilyn Monroe, cette célèbre mannequin et actrice américaine représentée dans une œuvre d’Andy Warhol, Shot Sage Blue Marilyn. Pour sa part, Marie était la propriétaire d’un café d’Arles apprécié par Vincent Van Gogh. Celui-ci est devenu son ami et lui a proposé de réaliser son portrait, intitulé L’Arlésienne, portrait de madame Ginoux. En tout, une quinzaine de femmes et de jeunes filles, immortalisées dans des tableaux ou des fresques, parlent de leur vie et de leur époque dans de courts textes narrés au « je ». Ce faisant, elles apportent également des informations sur le travail des artistes, leur personnalité et leurs sources d’inspiration. Composé de quelques paragraphes, chaque texte fait face à une page de couleur dans laquelle une ouverture a été découpée. Cette ouverture laisse apparaître une partie du visage de la modèle-narratrice, et ce n’est que lorsqu’on tourne la page qu’il se dévoile complètement. Généralement, ce visage n’est que le détail d’une œuvre dont l’entièreté est reproduite en fin d’ouvrage. Proposant une approche originale aux accents féministes, ce livre permet de donner vie, avec une bonne dose de liberté narrative, à des personnages féminins dont l’Histoire n’a retenu trop souvent que le visage.