Commentaire descriptif

Âgé de treize ans, Edgar prend la place de son père blessé dans un camp de bûcherons. Ayant notamment pour tâche de s’occuper d’une jument nommée « la Grise », l’adolescent découvre rapidement les difficultés du métier de bûcheron. Ainsi, le froid, les tâches éreintantes, l’épuisement, mais aussi les moqueries d’un rival, ont pour effet de pousser Edgar dans ses derniers retranchements. Heureusement, le garçon profite du soutien d’autres bûcherons, dont Samuel, un jeune Montagnais dont il devient l’ami. Surtout, Edgar sait que sa famille, établie depuis peu sur de nouvelles terres, compte sur son salaire de bûcheron. Ce roman historique fait découvrir la dure réalité de la colonisation et du travail de bûcheron au début des années 1930 au Québec, plus précisément au Lac-Saint-Jean. La narration du jeune héros met en évidence les conditions de vie tout particulièrement pénibles dans les camps de bûcherons. À cet égard, la mort d’un homme survenant dans l’histoire montre comment les accidents fatals n’étaient pas rares sur les chantiers. Le quotidien des bûcherons est bien rendu dans un texte intégrant des informations et des mots de vocabulaire en lien avec le propos. La fin du livre offre par ailleurs un court dossier renseignant sur plusieurs aspects de la colonisation et du travail sur les chantiers. Quelques dessins en noir et blanc agrémentent la lecture de ce roman mettant en scène un personnage dont la détermination, le courage et la bienveillance profitent ultimement à sa famille, mais aussi à tous les autres bûcherons du camp.