Commentaire descriptif

Selon la mère de Céla, les gens ne servent qu’à accroître sa gloire en tant que mairesse. Selon son père, trésorier municipal, les gens ne servent qu’à lui faire gagner de l’argent. Mettant en doute les convictions de ses parents, Céla tente de découvrir ce en quoi les gens sont réellement utiles. Ce faisant, elle croise le chemin de personnes qui deviennent ses amis : une bibliothécaire et son fils, un garçon obsédé par la sécurité et un autre obligé de s’occuper de sa grande famille. Sans oublier un blaireau pour lequel Céla se prend aussitôt d’affection. Ses nouveaux amis deviendront également ses alliés pour contrecarrer les plans malhonnêtes de ses parents et sauver les institutions publiques de la ville. Dans ce roman, une fillette découvre l’importance des relations humaines grâce à des rencontres déterminantes. D’abord isolée et ignorant tout du monde, l’héroïne, que ses parents n’ont pas même daigné inscrire à l’école, développe des amitiés et trouve dans les livres des connaissances lui permettant de mieux comprendre la force et la beauté des rapports humains. Du même coup, elle se fait la défenderesse des institutions publiques profitant à tous (bibliothèque, école, théâtre) contre l’égoïsme et l’ignorance de personnes en position de pouvoir. Le récit n’hésite d’ailleurs pas à brosser des parents de l’héroïne un portrait caricatural pour mieux mettre en évidence leur caractère détestable. Celui-ci s’oppose à la générosité et à la gentillesse des autres personnages qui, chacun à leur façon, viennent en aide à Céla. Des dessins humoristiques ponctuent la lecture de ce roman teinté d’absurde et au ton souriant proposant une réflexion sensible sur l’importance du lien social.