Chapitre thématique

S'ouvrir aux différences sociales

Pistes d'exploration

Échanger

Échanger sur les réflexions suscitées par le livre, notamment au point de vue de ce qui favorise ou ne favorise pas de bonnes relations entre les peuples.

Écrire et créer à son tour

Écrire un texte faisant la promotion de l’ouverture et de la tolérance comme remparts contre les préjugés, le racisme et la discrimination.

Regrouper livres et produits culturels

Approfondir ses connaissances sur l’histoire des relations entre les Blancs et les peuples autochtones afin de mieux comprendre les enjeux et les défis d’aujourd’hui.

Mots-clés

Biographie , Autochtones , déconstruction des stéréotypes , diversités socioculturelles , narration au « je » , narration au « tu » , portée historique (plusieurs époques) , relations mères-enfants , souffrance , tolérance

Commentaire descriptif

Dans ce livre autobiographique, Naomi Fontaine s’adresse par écrit à Julie, une amie d’enfance québécoise qui souhaite travailler comme missionnaire dans la communauté innue qui les a vues grandir toutes les deux. L’autrice juge que pour véritablement pouvoir aider les Innus, Julie doit d’abord apprendre à connaître ce peuple que l’on a tenté d’assimiler en détruisant son mode de vie traditionnel et en l’enfermant dans des réserves. Avec beaucoup d’acuité, elle expose la raison pour laquelle la souffrance de son peuple — et les problématiques sociales qui lui sont liées — ne peut être détachée d’un profond processus de colonisation par lequel la culture innue a été dévalorisée. Dans certains chapitres, l’autrice s’adresse à son fils, notamment pour explorer le rapport qu’il entretient avec sa propre culture et son identité. Sont au passage dénoncés les stéréotypes et les préjugés véhiculés à propos des Autochtones. L’autrice rend également compte de la résistance à l’aliénation grâce à ce qui fait la force et l’unicité de la culture innue. Les propos de la narratrice sont souvent soutenus par des anecdotes évocatrices dont le récit structure les chapitres de l’ouvrage, qui dépassent rarement trois ou quatre pages. Des citations de poétesses innues s’insèrent entre ces chapitres composés de phrases sobres au style économe. Porteur d’ouverture et de tolérance, ce livre est une invitation au respect et au souci de l’Autre dans le cadre des relations entre les peuples.