Chapitre thématique

Prendre conscience de l’histoire des peuples

Pistes d'exploration

Échanger

Échanger autour de la maxime placée en exergue du récit, à savoir : « Les hommes sans mémoire n’ont pas d’avenir. » Alimenter ses réflexions à l'aide d'extraits tirés du conte ou d’exemples puisés dans l’Histoire.

Découvrir le visuel et s’en inspirer

Commenter l’intensité dramatique des illustrations de l’album et juger de leur cohérence avec le propos du texte.

S'informer

Tisser des liens entre le conte et certains saccages de sites culturels et patrimoniaux survenus au cours de l’Histoire récente ou passée.

Discuter

Utiliser le livre dans une discussion entourant certains enjeux de liberté, de tolérance et de justice. Enrichir la discussion d’exemples tirés de l’actualité de différents pays du monde.

Découvrir les richesses du texte

À la lumière de la finale abrupte du récit et d’extraits choisis, partager différentes interprétations de ce conte symbolique.

Relier à sa réalité

Repérer dans son environnement des monuments ou des œuvres qui témoignent de l'histoire, de la culture ou du savoir-faire de son peuple.

Mots-clés

Conte , Mémoire , cruauté , dictature , guerre , isolement , maturité exigée (livre) , patrimoine , portée politique , récits (chute) , sites et monuments , terrorisme , textes symboliques , violence

Commentaire descriptif

Des envahisseurs khomènes débarquent au Karabastan, massacrent le peuple et s’emparent du pouvoir. Nouveaux maîtres des lieux, les Khomènes suppriment l’ancienne culture au profit d’un régime totalitaire. Ne reste plus qu’un vestige du Karabastan, le « caillou » : un rocher d’une hauteur de trois cents mètres, dont les parois ornées d’inscriptions millénaires racontent l’histoire du pays. Quand les Khomènes décident de détruire ce rocher, la terre en tremble de révolte. Ainsi, chaque jour, le pays s’élève et s’isole un peu plus du reste des hommes. Ce conte symbolique, brûlant d’actualité, a été écrit en réaction à divers actes de saccage perprétés sur des sites culturels et patrimoniaux lors de guerres ou d’attentats terroristes. Dans ce récit, la mémoire du peuple assiégé, représentée par une montagne sacrée, est réduite en poussière tel un vulgaire caillou. Composé de phrases percutantes au rythme sec, le récit culmine avec une fin cruelle et abrupte qui confirme le projet de toute puissance des Khomènes. Des illustrations en quadrichromie, au graphisme sobre et fort, témoignent de l’intensité dramatique du conte.