Chapitre thématique

Voir et faire autrement

Pistes d'exploration

Échanger

Échanger sur le possible message du livre. Enrichir l’échange avec des exemples tirés du quotidien.

Écrire et créer à son tour

Enrichir la structure récurrente de l’album avec un autre objet porté par le personnage.

S'informer

Appuyer sur le livre une exploration des notions d’identité, de stéréotype et de préjugé.

Mots-clés

Album , apparence physique , déconstruction des stéréotypes , identité , préjugés , récits (chute) , répétitions (procédés)

Commentaire descriptif

On dit un homme magicien seulement parce qu’il possède une longue barbe blanche et un chapeau pointu. Pourtant, personne ne l’a jamais vu faire de magie. S’il avait aussi eu une flûte, on l’aurait appelé « magicien musicien », ou « magicien musicien pilote » s’il avait eu en plus un casque à la main. Les pages suivantes poursuivent le procédé d’accumulation ainsi amorcé en exploitant la même structure textuelle. Pour leur part, les illustrations montrent l’homme portant toujours plus d’objets, jusqu’à ce qu’il soit appelé « magicien musicien pilote pirate karatéka skateur plongeur jardinier footballeur vitrier clown ». Puis, sur la dernière double page, on retrouve l’homme tel qu’illustré au tout début du livre, c’est-à-dire seulement avec une barbe et un chapeau pointu. Le dessin est accompagné de ces quelques mots : « Et puis un jour il a dit qu’il s’appelait Jean-Jacques. » Amusante, cette chute livre le message de cet album portant sur l’identité, les préjugés et les stéréotypes, à savoir qu’il ne faut pas juger une personne selon son apparence, et que chaque individu est une personne à part entière qui ne saurait se réduire à ses occupations ou à son métier. Les dessins illustrant le livre montrent le personnage, tout de bleu vêtu, invariablement dans la même position, mais doté d’un nouvel objet à chaque double page. Ce procédé visuel d’accumulation renvoie à celui du texte, où le surnom du magicien s’allonge toujours davantage en intégrant de nouveaux mots. Rehaussés par l’aquarelle, les dessins aux lignes simples reposent sur des fonds blancs, alors que le texte, blanc, est imprimé sur des fonds bleus.