Chapitre thématique

Explorer le monde des arts et des lettres

Pistes d'exploration

Découvrir le visuel et s’en inspirer

Choisir un objet à illustrer, puis rassembler dans un cahier les exercices exécutés pour y arriver, jusqu'à l'illustration finale.

S'informer

S'informer sur les méthodes de travail de différents artistes, puis faire l'essai de quelques-unes d'entre elles.

Enrichir son monde intérieur

Méditer sur le proverbe livré en fin de récit. Relever des situations quotidiennes où il peut s'appliquer.

Regrouper livres et produits culturels

Découvrir d'autres albums de Dedieu, puis commenter la variété de son univers visuel (voir notamment Yakouba, Le roi des sables et Aagun).

Mots-clés

Album , artistes , arts visuels , contemplation , intérêt des illustrations , patience , portée philosophique , processus de création , temps , travail

Commentaire descriptif

Un riche mandarin commande un dessin à un maître des estampes de grand talent. Le maître accepte, mais demande un délai de six mois, ainsi que la moitié du paiement d’avance. Surpris, le mandarin accepte néanmoins ces conditions. Au fil des mois, l’acheteur s’impatiente et demande, sans succès, à voir les progrès de son oeuvre. Au terme du délai, le maître se présente avec une feuille vierge chez le mandarin et exécute en un geste la commande : un écureuil descendant d’une branche. Frustré de voir son oeuvre réalisée aussi rapidement, l’acheteur refuse d’abord de la payer. L’artiste lui explique alors les étapes de son processus de création. Ce livre aborde le thème de la création artistique avec une sensibilité et une acuité éclairantes. Adoptant la perspective de l’acheteur, le récit observe d’abord de loin le travail de l’artiste, avant de plonger brièvement dans l’intimité de son univers créatif, laissant voir toute la richesse de sa démarche d’observation et de réflexion. Sur le ton de la fable, le texte met en lumière la solitude de l’artiste, son rapport marginal au temps et son besoin d’indépendance. Le récit se clôt sur un proverbe qui vient illustrer tout l’enjeu de l’album : « Des deux vies du papillon, ce n’est pas celle de la chenille que l’on retient, mais celle du papillon. » Imprimées sur un papier écru, les illustrations à l’encre font montre d'un usage parcimonieux de la couleur et d'une grande sobriété de style. Le récit est suivi du magnifique carnet d’études du maître.