Chapitre thématique

Prendre conscience de l’histoire des peuples

Pistes d'exploration

S'informer

S’informer sur les défis auxquels les communautés autochtones sont confrontées depuis la colonisation de leurs territoires.

Regrouper livres et produits culturels

Approfondir ses connaissances sur les pensionnats autochtones en consultant des sources documentaires pertinentes, puis partager ses découvertes.

Relier à sa réalité

Prendre conscience de l’importance de la culture dans l’épanouissement d’une personne, comme individu mais aussi comme membre d’une communauté. Établir des liens avec sa propre expérience.

Mots-clés

Récit de vie , Autochtones , écoles (pensionnats) , familles , injustice , Inuit , lecture , livres , narration au « je » , passions personnelles , portée historique (20e siècle) , portée historique-Canada

Commentaire descriptif

Pendant deux ans, Margaret a vécu loin des siens dans un pensionnat autochtone des Territoires du Nord-Ouest. Lorsqu’elle revient enfin chez elle, la fillette de dix ans ne sait plus parler sa langue maternelle et a oublié les us et coutumes inuit. Elle a tant changé que sa mère affirme ne pas la reconnaître. D’abord dévastée, Margaret réapprend peu à peu la culture qu’on a voulu lui faire perdre. Son père lui est d’une aide précieuse dans ce long cheminement lui permettant de renouer avec ce qu’elle a perdu. Faisant suite aux Bas du pensionnat, ce roman autobiographique illustre la déculturation des peuples autochtones visée par les pensionnats établis par le gouvernement canadien partout à travers le pays. Les impacts de cette entreprise d’assimilation culturelle sont présentés de façon frappante par tout ce que l’héroïne a oublié de son mode de vie autochtone : langue, alimentation, traditions, etc. À cet égard, le refus chez la mère de reconnaître sa propre fille symbolise avec force l’aliénation culturelle des enfants autochtones arrachés à leur famille. Heureusement, le récit montre comment la fillette parvient à réapprendre sa culture grâce au soutien des siens. Assurée par l’héroïne, la narration intimiste et sensible s’accompagne de peintures au style naïf. Des éléments iconographiques, dont des archives photographiques, ainsi que des notes de bas de page, apportent des informations visuelles et textuelles aidant à la compréhension du contexte socioculturel, géographique et historique du récit. L’histoire de Margaret Pokiak-Fenton a aussi pris la forme d’un album dans Où est ma fille?.