Chapitre thématique

Prendre conscience de l’histoire des peuples

Pistes d'exploration

S'informer

S’informer sur le contexte de la Révolution tranquille pour mieux dégager les éléments critiques du roman.

Découvrir les richesses du texte

Échanger sur l’apport ou les effets du registre de langue populaire dans le texte. Appuyer par des exemples.

Relier à sa réalité

S’inspirer du roman pour réfléchir au rôle de l’écrivain dans la société. Approfondir sa réflexion à l’aide de différentes sources d’information.

Mots-clés

Roman psychologique , écriture , écrivains et écrivaines , humour , identification à des héros , identité , isolement , langue (régionalismes) , liberté , patrimoine (littérature) , portée historique-Québec (années 1960) , portée sociologique , récits (courts chapitres)

Commentaire descriptif

Dans le Québec des années 1960, François Galarneau, un jeune étudiant à l’esprit revêche, abandonne son rêve de devenir ethnographe et quitte le collège. Après un premier mariage décevant et des emplois ingrats, il retourne à l’Île-Perrot où il devient propriétaire d’un stand à hot-dogs. Lecteur avide, poète à ses heures, il accumule les frustrations. Suivant les conseils de sa compagne et de son frère Jacques, grand complice de son enfance, il se met à l’écriture et prend bientôt toute la mesure de sa colère. Trahi par les siens, il décide de tout laisser tomber pour écrire et fait ériger un mur autour de sa maison. Ce roman marquant de la littérature québécoise brosse, à travers le récit d’un destin personnel, le portrait d’un moment important de l’histoire québécoise, celui de la Révolution tranquille. Il illustre avec un humour caustique la révolte et la quête identitaire d’un jeune lettré canadien-français, témoin lucide d’une société en mal d’identité. Ce rebelle dans la vingtaine relate son histoire et celle de ses origines dans les deux cahiers qui composent le récit. Celui-ci entrecroise le passé et le présent du jeune homme sur un ton désinvolte qui cède parfois le pas à une tendresse touchante. Le texte fluide, près de l’oralité, utilise une langue vive aux forts accents populaires. Le langage employé est cru, parfois vulgaire, mais il participe à la création d'une image à la fois juste et critique du Québec des années 1960. Le roman a remporté le Prix du Gouverneur général en 1967.