Chapitre thématique

Prendre conscience de l’histoire des peuples

Pistes d'exploration

Découvrir le visuel et s’en inspirer

Échanger sur l’apport des illustrations, notamment la mise en scène d’animaux anthropomorphes, pour représenter les acteurs de la Shoah.

S'informer

Approfondir ses connaissances sur l’idéologie nazie et la Shoah afin de mieux comprendre le contexte historique du récit et le destin tragique des personnages.

Discuter

Discuter de ce que la Seconde Guerre mondiale révèle sur la nature humaine et l’Histoire. Appuyer ses réflexions sur des sources d’information pertinentes.

Enrichir son monde intérieur

Réfléchir au devoir de mémoire pour éviter de nouvelles catastrophes humaines comme la Shoah.

Regrouper livres et produits culturels

Mettre en commun différents témoignages ou oeuvres culturelles qui traitent de la Shoah. Comparer les angles d’approche, les récits et justifier ses préférences.

Mots-clés

Bande dessinée , BD roman , camps de concentration , génocide , Guerre mondiale (1939-1945) , illustrations (noir et blanc) , Juifs , meurtre , nazisme , portée historique-Europe (Guerre 1939-1945) , récits (retours en arrière) , relations pères-fils , situation dramatique , souvenirs , violence

Commentaire descriptif

Cette bande dessinée en deux tomes raconte la vie de Vladek Spiegelman, un juif polonais qui a connu la Deuxième Guerre mondiale et ses camps d’extermination. Le vieil homme, désormais malade et acariâtre, en fait le récit à son fils Arti, qui souhaite en tirer une bande dessinée. Les entretiens entre le père et le fils se déroulent à New York, pendant les années 1970 et 1980. Le premier tome évoque les jeunes années de Vladek pendant les années 1930, alors que le deuxième tome raconte surtout son sombre parcours dans l’enfer concentrationnaire du camp d’extermination d’Auschwitz. Dans ce récit qui touche au devoir de mémoire, les juifs sont représentés sous la forme évocatrice de souris et les nazis, en chats. Les dessins sont tracés à l'aide d'une ligne simple et d'aplats de noir dans une mise en pages serrée. Malgré le manque de réalisme des illustrations, certaines scènes démontrent avec force la sauvagerie nazie et exigent une certaine maturité de la part du lecteur. L’originalité du traitement graphique et la force du récit apportent un regard à la fois neuf et pénétrant sur la Shoah. Abondant, le texte se partage entre la narration du père et celle du fils, selon les époques concernées. L’un et l’autre s’expriment dans des registres de langue différents, celui du père étant coloré d’inversions de mots, de façon à mieux illustrer son exil aux États-Unis et son apprentissage approximatif d’une langue seconde. Cette bande dessinée importante a remporté de nombreux prix, notamment le prix Pulitzer en 1992.