Chapitre thématique

Aiguiser son sens politique

Pistes d'exploration

Échanger

Échanger sur les différentes façons dont les peuples peuvent être exclus ou opprimés, que ce soit de façon matérielle, géographique ou psychologique. Enrichir l’échange par des références à l’histoire et à l’actualité.

S'informer

S’informer sur le mur de Cisjordanie, tout comme sur le conflit israélo-palestinien, afin de mieux comprendre le propos de l’album.

Regrouper livres et produits culturels

Découvrir d'autres livres, comme Alija et son chien ou Soleil Noir, qui traitent d'exclusion ou de conflits entre les peuples, de même que de rencontres déterminantes.

Mots-clés

Album , conflit israélo-palestinien , éloignement physique , enfants de la guerre , guerre , multiples niveaux de lecture , rencontres , textes symboliques , violence

Commentaire descriptif

Une jeune fille découvre une souris dans un mur près de chez elle. Discernant des ombres et une voix au fond du trou, elle force l’ouverture dans le mur. De l’autre côté, un garçon lui apparaît. Ne parlant pas la même langue, tous deux s’amusent à faire des bruits d’animaux, à se toucher les mains, à faire brève connaissance à travers le mur. Revenue chez elle, la fillette est atterrée par les paroles de sa soeur, une soldate qui a tiré sur des émeutiers. Elle a peur que le garçon de l’autre côté du mur n’ait été tué, mais la souris lui apporte la preuve qu’il est encore vivant. Cet album traite de rencontres entre des peuples isolés les uns des autres par la violence et l’exclusion. Symbolisant ces divisions qui entretiennent les différends entre les peuples, le mur évoque fortement celui construit en Cisjordanie en 2002, séparant Israéliens et Palestiniens. La concision des mots et des phrases rythme le texte, constitué de phrases très courtes organisées en vers. Sur de pleines doubles pages, les illustrations utilisent des lignes simples et des aplats de couleurs pour donner forme à des images au style réaliste. Les personnages sont mis en valeur par des fonds colorés sur lesquels ils se détachent clairement. Une citation de François Rabelais, en fin d’ouvrage, suggère la méconnaissance des peuples à l’égard des autres peuples, une ignorance qui peut être source d’exclusion et d’incompréhension.