Chapitre thématique

Prendre conscience de l’histoire des peuples

Pistes d'exploration

S'informer

Identifier les conditions socioéconomiques dans lesquelles vivent les personnages du roman. Les replacer dans l’histoire sociale et économique du Québec.

Enrichir son monde intérieur

Commenter la décision du personnage principal à l'issue du roman. La confronter à ses propres valeurs en tenant compte du contexte entourant cette décision.

Regrouper livres et produits culturels

Lire d'autres ouvrages de l'auteure, notamment Ces enfants de ma vie. Dégager certaines caractéristiques de son oeuvre.

Découvrir les richesses du texte

Juger du réalisme et de la complexité du portrait qui est fait de Florentine. S'en inspirer pour donner vie à un personnage de son cru.

Mots-clés

Roman sociologique , amour (couples) , bonheur et joie de vivre , classiques , détresse , différences socio-économiques , familles , Guerre mondiale (1939-1945) , illusions , pauvreté , portée historique (20e siècle) , villes (Montréal)

Commentaire descriptif

Au moment où survient la Deuxième Guerre mondiale, la vie est un combat quotidien dans le quartier montréalais de Saint-Henri. Florentine Lacasse, une jeune serveuse fière et naïve, aide tant bien que mal sa nombreuse famille à joindre les deux bouts. Sa mère est constamment préoccupée par la santé des siens et le manque d’argent, alors que son père cumule les emplois précaires. Florentine s’éprend très vite de l’ambitieux Jean Lévesque, un jeune homme bien décidé à gravir les échelons de la société. Elle entrevoit avec lui la possibilité d’un avenir meilleur et se laisse courtiser jusqu’à ce que l’homme vaniteux, au tempérament trouble, la rejette. Entre-temps, elle rencontre Emmanuel, un jeune soldat idéaliste et philosophe qui tombe amoureux d’elle. Cette fresque socioéconomique illustre la quête du bonheur dans un quartier où les gens vivent entre l’espoir et la désillusion. Passant de l’ombre à la lumière, de l’éphémère enchantement à la détresse, le roman est porté par une narration sensible et omnisciente d’une grande finesse. Dans un émouvant chassé-croisé de personnages tourmentés, l’analyse psychologique met en lumière des caractères complexes et réalistes. Les dialogues insistent sur la langue populaire de l’époque, à la fois rude et colorée. Ces dialogues donnent de la vivacité au récit teinté de mélancolie. Une courte biographie de Gabrielle Roy et une bibliographie de la critique complètent l’ouvrage. Le roman a remporté le prix Femina en 1947.